Pas d’effet de surprise pour cet article, je vais directement vous donner la clé de l’énigme… 😉 Le jeu suscite davantage la performance que le travail, car il repose nécessairement sur une activité qui nous procure du plaisir ! Et sans plaisir, il n’y a pas de motivation… Sans motivation, difficile d’imaginer être pleinement performant !
Il semblerait donc que l’attitude que nous adoptons face à une activité puisse déterminer la nature de celle-ci… Si nous prenons du plaisir, nous jouons… Dans le cas contraire, bien obligé d’en déduire que nous travaillons ! 🙁
Mary Poppins au service de la performance
Heureusement, Mary Poppins nous donne une piste pour concilier les deux… Rappelez-vous quand elle chante la chanson des frères Sherman « Un morceau de Sucre » :
Il est vrai que dans chaque travail,
il y a un fond qui est amusant.
Et chaque tâche peut devenir, selon l’humeur,
un plaisir qui transforme le travail en jeu.
Merci aussi à l’ouvrier Rico Medellin
Voilà une belle piste pour gagner en performance… Trouver le petit truc qui transforme notre activité de travail au quotidien en amusement à la façon de l’ouvrier Rico Medellin dont l’histoire est contée par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi :
La tâche qu’il doit accomplir sur chaque unité qui passe devant son poste devrait prendre 43 secondes – la même opération se faisant 600 fois dans sa journée de travail. La plupart des gens se lasseraient très vite de ce genre d’occupation, mais Rico a fait ce travail pendant plus de 5 ans, et il y prend toujours autant de plaisir. La raison est qu’il considère sa tâche comme le ferait un sportif avec son épreuve, en cherchant comment battre son record.
Ainsi, Rico a su transformer son travail en un jeu… Mais comment ce jeu a-t-il affecté sa performance ?
Après 5 ans sa meilleure moyenne quotidienne a été de 28 secondes par unité. Qui plus est, il ne s’en lasse pas. Selon ses propres mots, « C’est mieux que n’importe quoi, et surtout bien mieux que de regarder la télé. »
Que faut-il en conclure sur le management de la performance ?
C’est très simple, la servitude est au travail ce que la liberté est au jeu…
Pour motiver les collaborateurs et gagner en performance, il faut éradiquer le travail sous l’angle de la servitude ! Il faut redonner de la liberté et laisser la place à l’initiative pour que ce soit le plaisir qui conduise à l’action, et l’action conduise au plaisir, comme le montre cette boucle vertueuse de l’apprentissage très connue des biologistes et des pédagogues :
Demain, je vous parlerai de Game design et du Principe de Peter… Un article qui vaut le détour alors, restez connecté ! 😉
En attendant, avez-vous réfléchis de votre côté à la façon dont vous provoquez l’amusement dans vos tâches du quotidien ?
Merci pour ce billet
Je suis content de voir Csikszentmihalty et ses exemple illustrer la démarche LSS.
une belle surprise pour moi.
Grand amateur de jeu et de cette vision des choses, je vous propose une autre lecture de la relation au jeu:
si vous regarder le monde avec l’œil droit vous utilisez votre cerveau gauche plus cartésien celui ci met le travail devant le jeu dans un ordre de priorité.
Et c’est le contraire pour ceux d’entre vous qui préfèrent voir la vie avec l’œil gauche et utilise le cerveau droit.
Et vous quelle est votre préférence Droit/gauche?
A suivre
Petit message d’un cerveau droit : Je n’ai pas finis de te surprendre mon Gégé ! 😉