Par ailleurs cet article rentre dans le cadre du concours de publications… Merci à Olivier pour sa participation ! 😉 Vous avez jusqu’à ce soir minuit pour participer à vôtre tour, n’hésitez donc pas à m’envoyer vos contributions par mail sur f.fouque[AT]excellence-operationnelle.tv
:: – Article proposé par Olivier Jadzinski, entrepreneur et blogueur sur euKlide – ::
Cet article aborde les problèmes qui ont causé le naufrage du Titanic … et qui pourraient aussi couler votre entreprise si vous n’y prenez pas garde.
6. La Négligence des réunions
Le jour du drame du Titanic, le Commandant de bord n’avait pas réuni, comme il est de coutume de le faire, les officiers afin d’étudier les situations délicates auxquelles ils allaient devoir faire face.
On ne sait pas pourquoi cette réunion n’a pas eu lieu, mais on sait que si elle avait eu lieu, le problème des icebergs aurait été évoqué.
Par contre, il y a eu des réunions sur les distractions à donner aux passagers, sur l’arrivée triomphale à New York : on pensait déjà à la fin sans s’occuper des moyens.
- Dans l’entreprise, faites-vous les bonnes réunions ?
- Combien en faites-vous ?
- Combien de réunions sérieuses ?
- Combien de réunions utiles ?
- Combien de réunions réussies ?
- En faites-vous assez ? Trop ?
- Sont-elles annulées sans raison ?
- Trop longues ? Au-delà de 2 heures, ce n’est plus une réunion.
- La présence de tous ceux qui participent est-elle indispensable ? Au-delà de 10 personnes, il est difficile d’avoir une réunion productive.
- Tous ceux qui participent ont-ils préparé leur participation ?
- Les Comptes rendus de réunions sont-ils lus ? Y compris par ceux qui ont participé à la réunion pour être sur de l’application des décisions prises ?
- Informe-t-on tous ceux qui sont présents des décisions prises, des motivations de la réunion ?
- Savez-vous bien utiliser la réunion ?
7. La Formation et l’Autorité
Il y a e une réticence des passagers à embarquer sur les canots de sauvetage du Titanic : 35 à 40 personnes prenaient place dans chaque embarcation qui pouvaient en prendre jusqu’à 65. Pire, la première n’a reçu que 11 passagers ! Ce qui fait que chaque canot mis à l’eau condamnait systématiquement 25 à 30 personnes.
Aucun officier n’a réagi. Si les consignes de sécurité avaient bien été exécutées, la vie de 500 passagers supplémentaires auraient été sauvées.
Il faut aussi noter l’incompétence d’un officier qui a fait déplacer sur le côté du Titanic 100 passagers afin que celui-ci retrouve son équilibre : comme si le poids de 100 personnes pouvait agir de manière significative sur une embarcation de près de 50 000 tonnes ?
Le capitaine dut se faire expliquer par le concepteur du Titanic, à bord de la croisière inaugurale, ce qu’impliquait le fait d’avoir 6 caissons étanches déchirés, avant d’envoyer les premières fusées de détresse.
Tous les survivants ont ensuite fait part de l’incompétence des matelots à gérer la situation en cours. Il faut dire que la formation de secours n’avait été que symbolique, avec un exercice 2 jours avant la traversée et avec uniquement 2 canots de sauvetage dans le port, bien loin des conditions réelles de navigation.
Quant à l’exercice d’incendie et de sauvetage, obligatoire en début de traversée, il n’avait pas été réalisé.
Par ailleurs, le Titanic n’avait passé que 8 heures en mer avant sa traversée inaugurale.
Revenez demain pour lire la suite et la conclusion de cette belle série d’articles sur le naufrage du Titanic… 😉
Et si l’armateur avait donné au capitaine l’objectif de ne pas rencontrer d’iceberg?
C’est la question qui était a l’origine d’un article sur le management par les écueils et qui concernait le TITANIC.
Cet article a été écrit il y a plus de 30 ans dans la revue L’EXPANSION
Après l’avoir lu, il m’a inspiré a de nombreuses reprises dans ma prise de décisions
La contrainte était d’éviter Les technologies a problème
cela limitait l’innovation ou exigeait une période d’essais et erreurs pour confirmer la validité de la nouvelle technologie.
@Roger: eh oui, « et si… »
c’est toute la problématique …
il faut réfléchir avant de prendre une décision à ses conséquences…
Question et objectif absolu sans fondement, même si ce que serait pas le premier ordre absurde venant d’un financier! Est-ce que l’objectif inverse est crédible ? Avec les technologies de l’époque, il eu été inutile en plus au niveau de la navigation et du Capitaine car les icebergs peuvent descendre très au Sud: les radars, sonars et autres images satellite n’existaient pas ! C’est juste une question de probabilité et de vigie (dont la défaillance est bien expliqué dans l’article).
Et où est la technologie à problème évoquée ? A priori, ce n’est pas une question d’innovation technologique : on en parle parce que c’est ce qui a généré le buzz médiatique lors de son lancement et assis bien des prétentions et bulles d’orgueil, mais un bateau à voile aurait aussi coulé dans les mêmes conditions… Une meilleure formation aurait au mieux limité les dégâts et rempli les canots mais il en manquait anyway. Mais sans TSF il n’y aurait même pas eu de survivants du tout pour en parler, et sans ce buzz médiatique le Titanic aurait rejoint la multitude des autres bateaux perdus en mer sans laisser de traces (sauf La Méduse).
C’est avant tout une leçon d’humilité pour inciter à prévoir même le plus imprévisible (iceberg bleu + lacération latérale + hublots ouverts +…) et d’en apprendre pour éviter que cela se reproduise, souvent par des améliorations et innovations d’ordre technologique tant au niveau de la conception que des instruments d’aide à la navigation. Chaque accident grave révèle des combinaisons de facteurs que les meilleurs plans de contingence n’avaient pu prévoir a priori. Même les Japonais ont fini par se faire prendre en défaut par un tremblement de terre …