:: – Article proposé par Karim ABDI, Spécialiste des systèmes d’information
et animateur du blog Exam-Pm.com dédié à la gestion de projet – ::
Le scrumboard
Un des éléments de communication des équipes scrum (méthode agile) est le scrumboard, ou tableau des tâches.
Il s’agit d’un tableau découpé en trois parties (à faire, en cours, fait) sur lequel on appose des post-it.
Chaque post-it est attribué à une tâche du sprint (itération d’un projet scrum) en cours. En fonction de l’état d’avancement d’une tâche, on déplace le post-it.
Simple mais d’une redoutable efficacité.
En un coup d’œil, vous avez une vue sur l’avancement de votre sprint.
Variante du scrumboard
A la base outil de communication, j’en ai fait mon outil de gestion de tâches. En le modifiant quelque peu. C’est mon tableau de bord pense bête. Contrairement aux autres (tableaux de bord dans mon ordinateur) celui ci trône dans mon bureau à un endroit ou je passe régulièrement. Je le vois donc plusieurs fois par jour. Je ne le place pas en face de moi afin de ne pas l’éliminer inconsciemment de mon champ de vision.
Avez-vous remarqué comme on fini par ne plus prêter attention aux post-it collés autour de son écran d’ordinateur ?
Mais pour mon usage, je lui trouvais deux faiblesses :
– Il n’y a pas d’échéancier hormis la date de fin du sprint.
– Il ne comporte pas d’état d’avancement, rien n’indique le pourcentage de réalisation d’une tâche.
L’un des avantages du premier point est de voir le temps passé et restant : il est plus facile de se situer dans le projet. Le second avantage et de pouvoir mettre en place des jalons intermédiaires.
L’avantage du second point est de visualiser le « reste à faire » de chaque tâche (j’utilise plutôt des groupes de tâches pour simplifier la lecture).
Les deux combinés donnent un aperçu rapide de ce qui reste à faire et le temps disponible pour terminer.
Il y a aussi des « effets psychologiques ».
Visualiser son avance ou le respect des délais est toujours motivant.
Par contre visualiser un retard oblige à se démener pour respecter l’échéance.
Et tout ça, en un seul coup d’œil.
Présentation de mon scrumboard
Voici comment se présente le haut de mon scrumboard
Un sprint d’un mois maximum, décomposé en semaine. Les jours écoulés sont en rouge.
Les chiffres cerclés représentent des jalons, dates de « livraison » de certaines tâches.
Limiter à un mois restreint le nombre de tâches à réaliser et donc le nombre de post-it sur le tableau.
Crouler sous les post-it s’assimile à crouler sous le travail… pas très engageant n’est ce pas ?
Limiter le nombre d’action permet aussi de ne pas multiplier le nombre de problèmes simultanés.
En dessous, je place l’état d’avancement de chaque groupe de tâches.
Devant chaque groupe, j’indique le jalon associé. Après, un graphique sur l’avancement du groupe de tâches.
Si un groupe est annulé ou reporté, je l’indique ici. Lors de la visualisation, il s’agit de ne pas penser que la tâche est en retard.
Ensuite viennent les groupes de tâches et les post-it.
Lors d’un sprint, toutes les tâches doivent être accomplies et les participants se consacrent entièrement au projet.
Ici s’arrête donc le parallèle avec un véritable scrumboard : je peux me permettre de remettre certaines tâches et je gère plusieurs projets simultanément.
J’ajoute donc deux sections supplémentaires : « pour prochaine échéance » et « ajout pour échéance ».
Pour prochaine échéance
N’importe quel évènement peut survenir, y compris l’annulation ou le report d’une tâche. J’utilise cette zone pour les tâches annulées ou reportées.
J’indique toujours les raisons en face du post-it.
Je décide de l’avenir de la tâche en fin de sprint, et pas avant, afin de me libérer l’esprit et ne pas perdre de temps.
Ajout pour échéance
Cette zone tampon est utilisée pour une tâche ajoutée pendant la période fixée. Sur le moment, il n’est pas toujours possible de prioriser ou placer celle ci dans un groupe.
Elle reste dans cette zone jusqu’à ce que je décide de la traiter ou de la planifier pour une date ultérieure (dans ce cas là je la déplace dans la zone « pour prochaine échéance »).
Et pour finir, une dernière partie.
Ce sont les tâches hors périmètre du projet pouvant mettre en danger les groupes de tâches principales.
Certes, elles ne sont pas prioritaires, mais doivent être réalisées et sont chronophages.
Cette section me permet de garder un œil sur celles-ci et de les gérer en fonction de l’état d’avancement, ou contraintes, de mes premiers groupes de tâches.
Voici mon scrumboard complet
C est intéressant, l aspect management visuel, notamment dans un contexte avec des groupes, me plaît beaucoup
Simple mais d’une redoutable efficacité !
Bel article d’Akim !
Je vais tenter de mettre çà en application ….
Merci
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N’est pas trop compliqué mais c’est un peu long , je doute l’efficacité et la continuité, il existe d’autres méthodes de management visuel qui sont plus efficaces
j ai essayé le scrumboard , mais je n y ai pas trouve l outil de pilotage que je cherchais. On y passe beaucoup de temps pour un résultat médiocre. D accord l avancement est visuel, mais il y a des effets pervers :
Soit on s aperçois -souvent tardivement – qu il faut faire un effort pour réussir le challenge. Et alors 2 cas : soit on arrive et c est un succès global, soit on y arrive pas et c est un échec, ce qui ne motivera pas l équipe à refaire un effort la prochaine fois.
Le 3ème cas est le cas ou on s appercois que l on peut faire plus que prévu. Alors dans ce cas le côté challenge ne marche pas, donc on a aucun effet sur la motivation (trop facile).
Depuis, je suis passe au kanban. Il n y a plus le cote challenge, mais par contre c est un outil de pilotage au quotidien (priorisation des tâches, amélioration du débit …).
L idée est de visualiser les processus opérationnels tel qu ils sont, et de les améliorer. Ce n est pas un outil d organisation, mais un outil d amélioration !
D autre part, on peu gérer des processus différents (projet, dépannage)…
Essayer, c’est la clef!
La méthode scrum est un outil qui répond a un besoin et qui se manage.
Si les résultats attendus ne sont pas à la hauteur de vos espérances alors il s’agit dans un premier temps de savoir pourquoi (5 pourquoi pour connaître la cause racine) et dans un second temps de savoir comment il est possible de s’améliorer (changement de management de l’outil, rigueur sur la méthode ou autre,…) afin de développer sa performance… et celle sur le scrum!
Merci Gwenael pour votre retour. N’hésitez pas à proposer un article sur le kanban à l’occasion… Toute la communauté pourra ainsi en profité.
Personnelle, je trouve le scrumboard très efficace. Je pilote tous mes projets avec ce genre de management visuel. J’y ai gagné en efficacité. Mais je pense que chacun doit tester pour se faire une idée de l’outil et voir s’il est adapté à son besoin.
Bonjour
Découverte à l’instant de votre site et de cette page à la suite de la vidéo #1 de la Stratégie à 30K+
Comparatif intéressant entre Scrum et Kanban:
Pardon, TRES intéressant:
http://www.infoq.com/resource/news/2010/01/kanban-scrum-minibook/en/resources/KanbanAndScrum-French.pdf
pages 53 et suivantes