2011 est finis… mais vous pouvez compter sur EOTV pour booster vos connaissances en excellence opérationnelle pour cette nouvelle année 2012 !
Petit changement à noter sur le rythme des publications… De nombreuses personnes m’ont signalé que le rythme d’une publication par jour leur semblait trop élevé.
Comme cette fréquence soutenue semble générer beaucoup de frustration pour les plus occupé d’entre vous, j’ai décidé de diminuer le rythme à 5 publications par semaine (lundi : article, mercredi : émission, jeudi : article, samedi et dimanche : mini-video) … N’hésitez pas à me le signaler par mail si vous souhaitez revenir au rythme des publications quotidiennes ! 😉 Ceci étant précisé, passons au contenu !
Pour vous fêter mes voeux de réussite pour cette nouvelle année, voici mes 5 principaux facteurs de réussite d’une start-up :
Vous ne le savez peut-être pas, mais j’en suis à mon 4ème coup d’essai sur la création d’entreprise… C’est dire que je commence à avoir une certaine expérience dans l’entrepreneuriat ! 😉
J’ai créé ma première SARL à 23 ans. Mon idée de génie était de concevoir une place de marché pour les professionnels du déménagement. A l’époque, je m’étais rendu compte que c’était un secteur qui fonctionnait beaucoup par sous-traitance… Alors, pourquoi ne pas développer une plateforme pour formaliser et structure ces échanges ?
Pour de multiples raisons sur lesquelles je reviendrais plus bas, j’ai liquidé cette entreprise 5 ans après, sans n’avoir ni gagné, ni perdu d’argent. Sans même avoir laissé de dette sur le dos de mes fournisseurs… Mais j’ai quand même liquidé ! 🙁
Ma deuxième expérience d’entrepreneur est mon activité d’auto-édition que j’ai lancée courant 2009 pour la parution de mon premier livre « A la découverte du Lean Six Sigma« . Le livre ayant rencontré un vif succès, cette entreprise a très bien fonctionné… Pourtant, j’aurais pu encore mieux faire ! Je vais vous expliquer pourquoi.
Ma troisième expérience est une entreprise de vente en ligne de jouets écolo que j’ai lancée avec un ami fin 2009 et que l’on vient de clôturer avec une très faible perte sur l’argent investi.
Ma 4ème startup est bien entendu celle que je démarre aujourd’hui avec entre autres l’animation de ce blog communautaire… 😉
Maintenant que vous avez connaissance de mes antécédents en matière entrepreneuriat, je vous propose de découvrir les leçons que j’ai tiré de ces différentes expériences. Et pour que vous puissiez pleinement profiter de ce retour d’expérience, j’ai consolidé ces leçons en 5 facteurs de réussite :
Facteur de réussite N°1 : Travailler sur une activité qui nous passionne !
Malgré mon niveau de compétence le plus accru en webmarketing lors du lancement de la boutique de jouets écolo, le projet a capoté ! Pourquoi ? Parce que je n’avais pas le goût de le faire vivre.
C’était la même chose pour le premier site collaboratif à destination des déménageurs… Après avoir visité une petite dizaine de boîtes, je me suis découragé et le projet est mort de lui même. A contrario mon projet d’auto-édition a cartonné, car l’enthousiasme que j’y ai mis était sans borne ! 😉
Facteur de réussite N°2 : Savoir déléguer !
Dans toutes mes expériences précédentes, j’ai toujours tout fait tout seul. Si d’un point de vu financier cette gestion est peu couteuse, sur l’activité le résultat est plus que médiocre. Quand on fait tout, on s’épuise sur des problématiques où notre valeur ajoutée n’est pas optimisée. Dans mon cas, la technique et l’administratif sont deux domaines où je me suis acharné à y perdre ma motivation alors que ce sont des choses que j’aurais pu facilement déléguer. Par exemple, j’ai passé un mois à installer ma boutique pour vendre mon premier livre. J’ai rencontré de nombreux bugs qui m’ont angoissé pendant un moment. Et le résultat était loin d’être séduisant… Mais à l’époque j’étais très fier de moi !!! 🙂 Un an après j’ai sous-traité la refonte du site et il m’en a coûté 350€ et pour un résultat autrement plus professionnel… Voilà le genre d’erreur de débutant que je ne referai plus !
Facteur de réussite N°3 : Partir bien accompagné !
Vu d’aujourd’hui, il fallait être vraiment téméraire pour créer une SARL tout seul à 23 ans après une courte expérience de 3 ans comme salarié…
Sur le projet de boutique écolo, nous nous sommes lancés à deux, mais le duo ne fonctionnait pas dans la vie pro comme il semblait pouvoir fonctionner quand nous papotions entre amis.
Quand je me suis décidé à donner une autre dimension à mon activité d’édition en quittant mon poste de consultant, j’étais motivé comme jamais ! Pourtant quand je me suis retrouvé tout seul chez moi pour avancer sur le projet, la procrastination a repris le dessus si bien que les jours de motivation se sont fait de plus en plus rares. Aujourd’hui je suis content d’avoir lancé ce projet avec des actionnaires dynamiques comme Olivier et Erwan ! Ils me soutiennent, m’accompagnent et me challengent pour que le succès soit au rendez-vous.
Facteur de réussite N°4 : Maîtriser son offre et son business model !
Pour mes 3 précédentes expériences, j’ai toujours construit mes offres commerciales au feelling en étudiant ce qui se faisait de mieux chez les voisins. Mais je n’avais jamais formalisé mon offre et mon business model. Pourtant, l’offre et le business model conditionnent de façon structurelle la rentabilité d’une entreprise… Il est donc fondamental de savoir comment on va gagner de l’argent ? Est-ce que l’offre est rentable ? Quand se fera l’équilibre économique ?
Cela peut paraitre évident comme ça, mais dites-vous qu’il y a des entreprises comme Twitter ou Youtube qui engloutissent des millions de $ sans avoir de business model pérennes de définis…
Lorsque j’ai lancé ma plateforme collaborative de déménageurs, j’ai tout imaginé : la vente sous forme d’abonnement, la commission à la transaction… Bref, j’ai erré, sans jamais me poser et définir concrètement combien ça allait me rapporter et au bout de combien de temps. Idem pour la boutique en ligne de jouets écolos, nos produits avaient une marge beaucoup trop faible avec un coût d’acquisition des clients trop important. Nous aurions dû voir dès la création qu’en mettant le paquet, nous n’aurions été rentables qu’après 3 ou 4 Noël.
Facteur de réussite N°5 : Trouver des partenaires pour bénéficier d’un effet de levier !
L’ennemie le plus féroce d’une start-up est l’inertie. Lancer un entreprise c’est comme démarrer un train… L’énergie à dépenser au démarrage est phénoménale pour des résultats médiocres. C’est la raison pour laquelle il faut combattre cette inertie en trouvant le moyen de démultiplier l’impact de ses efforts. Je n’ai utilisé ce levier dans aucune de mes précédentes expériences et c’est certainement une des raisons qui explique qu’aucune activité n’ait vraiment décollé.
Pourtant, trouver des partenaires est relativement facile, il suffit de trouver des acteurs du marché qui ont les mêmes clients que vous sans fournir le même service ou produit. La deuxième étape consiste à les approcher pour comprendre ce qu’ils recherchent (visibilité, chiffre d’affaires supplémentaire…). La troisième étape consiste à leur proposer la vente ou la prescription de vos produits / service en contrepartie de ce qu’ils recherchent.
Voilà les 5 facteurs de réussite d’une start-up selon ma propre expérience d’entrepreneur :
- Travailler sur une activité qui nous passionne !
- Savoir déléguer !
- Partir bien accompagné !
- Maîtriser son offre et son business model !
- Trouver des partenaires pour bénéficier d’un effet de levier !
Comme vous le voyez, l’excellence opérationnelle a aussi sa place dans entrepreneuriat… 😉 Que pensez-vous de ces 5 facteurs de réussite ? Quels seraient les vôtres ?
Retour d’expérience très pertinent Florent. Je partage amplement les points que tu as cités, en particulier le premier que je trouve très bien résumé par Richard Branson : « have fun, work hard and success will come ». C’est la clé de voute de toute start up qui se lance.
Un point peut être, surement lié a ton expérience d entrepreneur essentiellement web : je mettrai dans mon top 5 perso l’importance du choix de ses premiers collaborateurs et en particulier de son / ses associes. A ce titre l’alignement culturel (notamment le partage des mêmes valeurs) et la capacité a travailler en fonction de leurs complémentarités (plutôt que de s’opposer) me parait réellement clé.
Merci Olivier pour ton retour. Je suis d’accord avec le point que tu mentionnes ! C’est ce que j’intègre dans le « Partir bien accompagné »… 😉
Connaissais pas cette citation de Branson… Bien vu !
« Il ne faut pas partir tout seul » mais « le choix du partenaire est primordial » dur dur !! :o)
Surtout que tu cites un très bon exemple sur ton projet avec un pote : une bonne entente dans la vie mais pas dans le travail !
Le facteur humain est très difficile à jauger… il paraitrait qu’il vaut mieux s’engager avec quelqu’un de complémentaire (très différent dans le caractère et les compétences ?!). Mieux vaut seul que mal accompagné ou bien à deux pas très bien accordé ??
Bonne année et plein de réussite dans l’excellence !
Effectivement Tony, pour le business je crois davantage en la force des liens faibles… Sujet qui mériterait un article à parte entière ! 😉
Autre facteur: croire :
Croire en son produit, en son service, en ses qualités, à sa capacité de réussir … car bcp vont vous faire douter !
Tu as raison Olivier ! Je l’ai oublié. Personnellement j’utilise beaucoup les techniques de Joseph Murphy sur l’auto-persuasion.
Bonjour,
article extremement interessant, bravo ! J’ajouterai juste un point sur l’adaptabilite :
– Adapter son offre au marche car le marche ne s’adaptera pas a l’offre, aussi bonne soit l’idee 🙂
– Adapter sa cible clientele : souvent on decouvre que l’offre est plus adaptee a une cible a laquelle on n’avait pas du tout pense initialement …
Bonjour Laurent,
Effectivement, vous avez raison. L’adaptabilité est importante… Et au-delà de l’adaptabilité, c’est la nécessité de faire sans cesse des itérations avec le marché pour ajuster le positionnement. 😉
Au plaisir.
[…] peut s’en sortir tout seul : c’est peut être vrai, mais les stats sont contre nous. Un des principaux facteurs de réussite d’une startup c’est d’être bien accompagnée. Pourquoi c’est important ? Parce que quand on […]