L’imprimante qui n’a jamais de papier.
Mon boss qui ne dit pas bonjour.
La grève du métro.
Il va encore pleuvoir ce weekend…
Et vous qu’est-ce qui vous énerve? Quels sont vos irritants ?
Je vous propose une lecture de coach systémique de ce sujet.
Laurence se fait mal au genoux lors d’un déplacement pour aller au travail. Un accident du travail pas de chance cela arrive mais … Quels sont les significations cachées de cette situation?
Je me suis fait mal mais j’arrive ! Le travail est plus important que ma santé.
Même pas mal. Laurence ne prend pas la peine de consulter un médecin et hop retour au taf. Une belle preuve de motivation ! Mais qu’est-ce que cela signifie de l’identité de Laurence ?
Un hasard ? Laurence, le jour de sa blessure, est la dernière arrivée dans l’entreprise. Quelles sont les conditions d’intégrations dans l’entreprise ? Une bonne question lorsque l’on sait que l’effectif augmente de 50% cette année.
Le problème est que la blessure est grave. Laurence a mal, ne dort plus et cela dure 15 jours, un mois, 3 mois … Quand Laurence arrive au travail, elle est partagée entre confier à ses collègues ses états d’âmes ou faire comme si cela va et prendre sur elle.
Laurence traite la douleur. Sa demande au médecin est de faire taire la douleur. Pourtant cette douleur a une fonction, elle veut dire quelque chose.
Christophe le boss de Laurence va lui imposer une arrêt de travail salvateur et une demande pour définir sa maladie. Passé la phase de déni Laurence demande enfin au staff médical de ne plus faire taire le symptôme mais de définir quelle est la maladie pour mettre en œuvre une stratégie pour se soigner.
Verdict ALGODYSTROPHIE.
Enfin, un mot est mis sur les maux de Laurence. Le processus de guérison va pouvoir commencer. Et surprise, à la lecture de Doctissimo; une implication du système nerveux sympathique (normalement chargé de nos activités inconscientes, telles que respiration, digestion et battements de cœur). On voit poindre une question proche de la gestion d’énergie ! Mais aussi une problématique très psychologique.
Si le symptôme est l’expression de quelque chose. Alors pour Laurence quelle est cette signification ? et pour l’entreprise ?
Laurence va proposer lors du séminaire d’entreprise un atelier de retour d’expérience autour de cette histoire. Un rappel historique des étapes de cette aventure.
- Déni
- Amorce d’un changement
- Bilan et prise de décision pour faire quelque chose
- Centre antidouleur et mise en route d’un plan d’action
- Douleur vs Souffrance
- Tuer la douleur réparer et Gérer la souffrance.
En conclusion, Laurence met en avant l’importance de la communication.
Dire son mal est une 1ère étape essentielle pour commencer à aller mieux.
Réponse au niveau de l’entreprise = workshop sur les irritants
Sous forme d’un brain post-it.
Charge à chacun des membres de l’entreprise de lister tous ses irritants.
Une idée = 1 post-it.
Tous les post-it sont ensuite placés sur une matrice : Physique vs Psychologique
Regroupement des post-it par thèmes ; informatique, communication, cigarettes, bureau…
Puis, mise en place d’un travail par groupe de 5 personnes.
- 1. Expression et accueil de l’irritant sans censure, c’est dit et l’on ne retire rien
- 2. Choix d’un critère de classification et classement
- 3. Actionnable ou non actionnable suivant qu’il est possible d’y faire quelque chose ou pas // douleur vs souffrance
- 4. Restitution des groupes à l’équipe et proposition d’un plan d’action
Cet atelier est d’une extrême richesse. Bravo au boss d’avoir permis l’expression de ces irritants qui peut être une mise en difficulté du manager. Mais cette étape est nécessaire pour permettre de procéder à des ajustements et trouver des réponses adaptées.
Il peut être irritant de ne pas exprimer des irritants, mais dans ce cas, cela a une fonction positive comme de pouvoir reprocher à son manager de ne pas répondre à un besoin non exprimé !
Ne pas dire ce qui me gratte par que que cela fait du bien de me gratter. Ou cela me prépare une excuse toute prête pour justifier mon absence de résultat. C’est pas ma faute ! Et si c’était mieux quand cela ne gratte pas , ne pique pas 😉
Et si l’on ne passe pas notre temps à parler de nos irritants, de quoi va-t-on parler d’important pour l’amélioration continue de nos fonctionnements ?
Merci à Laurence
Son courage et cet atelier modélise et autorise l’expression de nos irritants et problématiques personnelles. Pour être nous-même et non seulement un opérateur de production.
Merci et bravo à l’entreprise de Laurence de cette thématique porteuse de changement et d’humanité.
Ps : L’expression par post-it super mais offre une certaine distance, froideur. Elle ne doit pas replacer la chaleur de la relation.
Et vous quels sont vos irritants ?
Comment pouvez-vous les accueillir, les reconnaître, les formuler et soyons fou, les communiquer !
Au plaisir de lire vos commentaires.
Merci pour l’idée.
C’est un exercice qui doit être fort et non sans risque (règlement de compte) mais qui doit permettre d’améliorer les conditions de travail donc la productivité.
Un retour d’expérience sur un cas concret m’intéresserait.
Tiburce
Salut Tiburce, Merci de ton retour. Pour info, le biller de Gérard reprend un cas réel. Dans une organisation Lean où tout le monde se respecte et sait que l’atelier est destiné à considérer les irritants pour les supprimer (ou au moins pour partager dessus afin d’en réduire les ressentis qu’ils génèrent), il n’y a aucun risque de règlement de compte.
Au plaisir.
Florent