:: – Article proposé par Sylvain ROUSSEL – ::
:: – Responsable lean manufacturing chez Facom – ::
:: Auteur de l’article « Boucle de rétroaction et dérive qualité » – ::
L’outil VSM est un des fondamentaux de la démarche Lean. Cet outil permet de prendre de la hauteur et de donner des pistes pour réduire les gaspillages, identifier les contraintes et visualiser le chemin à faire pour se rapprocher d’une situation cible.
L’outil VSM ouvre un espace de liberté et la méthode de construction d’une VSM n’est pas très « rigide » (pour plus d’informations sur la construction d’une VSM je vous invite à consulter la vidéo du 28/09/11 de ce blog « La construction d’une VSM, la méthode pas à pas »). Ainsi on peut vite se perdre dans la masse d’informations disponible.
Je vous propose dans cet article de vous donner des pistes pour vous aider à utiliser au mieux vos VSM.
Utiliser un code couleur :
Les VSM sont vite chargées surtout quand le flux initial n’est pas clair. Que vous utilisiez un logiciel pour les mettre au propre ou bien que vous utilisiez un système de post it, je vous conseille d’utiliser un code couleur pour donner plus de lisibilité.
Dans l’exemple ci-dessous il s’agit de la VSM d’un produit composé de plusieurs éléments. Chaque élément a été mis en couleur dans la VSM de droite.
Utiliser des calques:
Si la masse de données est trop importante ou si l’on veut orienter l’analyse sur certains points, on peut utiliser le principe du calque.
Si le fichier est un fichier papier (de type A3 ou plus grand) il suffit de réaliser l’ossature sur le papier et d’ajouter les informations spécifiques sur différentes couches de papier calque que l’on pourra ajouter / superposer / enlever en fonction de l’utilisation que l’on souhaite en faire. Ce point sera développé dans le prochain paragraphe.
Si le fichier est un fichier informatique on peut utiliser la notion de calque directement dans le logiciel dès la création de la VSM, en créant un calque par composants, un calque spécifique au flux d’informations, etc…. La VSM complète étant la superposition de tous les calques créés.
Pour reprendre l’exemple précédent, voici l’extrait de la VSM filtré pour ne garder que le flux du composant principal du produit :
Organiser des revues VSM périodiques en adoptant plusieurs points de vue :
La revue périodique des VSM permet de fixer les idées et de s’assurer de la cohérence de la démarche, en vérifiant que les actions engagées permettent bien de se rapprocher de la VSM cible.
Une autre approche consiste à faire des revues de VSM en adoptant des points de vue différents.
On peut ainsi organiser des revues sous la thématique qualité, maintenance, logistique, etc… ce qui permet d’évaluer le niveau du service sur la chaîne de valeur ainsi que les conséquences potentiels en terme de livraison et de stocks.
Tous les services peuvent partager cet outil, y compris les services HSE. Il suffit d’ajouter un calque sur la VSM initial, et de remonter le flux en se posant des questions quant au risque à chaque étape, au score du document unique, aux accidents…
N’hésitez pas à mettre en commentaires vos utilisations non conventionnelles des VSM ou à partager d’autres astuces concernant les VSM !