Je lis actuellement l’ouvrage « Liberté & Cie » de Isaac Getz et Brian M. Carney. Ce livre parle des entreprises qui ont mis en place un management basé sur l’intelligence collective utilisé dans les entreprises comme FAVI. Quand on écoute Jean-François ZOBRIST, on a tendance à se dire que la réussite de cette organisation tient beaucoup au charisme du Patron. Ce que je trouve intéressant dans ce livre, c’est qu’il donne des pistes de mise en oeuvre d’un tel management et appuie l’argumentation avec des récits passionnants de changements opérés dans différentes structures de contexte très varié.
Ce livre m’avait déjà inspiré un article sur les catastrophes induites par le management des 3%…
Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un autre élément évoqué dans ce livre… Il s’agit des coûts cachés des organisations hiérarchiques traditionnelles.
Ces coûts sont essentiellement dus au manque d’efficacité de ces organisations :
Pour commencer les organisations traditionnelles ne se rendent pas compte de l’argent qu’elles perdent du fait de leur inefficacité à agir. Pourquoi ? Parce que dans ces entreprises, les employés ne sont pas motivés pour travailler (malgré tous les efforts contre-productifs pour les motiver avec des primes sur objectifs ou des avantages sociaux). Ce manque d’implication fait que les employés ne sont pas prêts à consentir les efforts souvent nécessaires pour respecter les délais, éviter les pénalités ou la perte de clients.
Il est évidemment impossible d’évaluer ce coût… En revanche, une étude intersectorielle a démontré que 73% des clients qui abandonnaient un fournisseur le faisaient à cause de l’indifférence des employés du service clientèle face à leur réclamation. Une autre étude comparant les entreprises à « fort engagement des salariés » à des organisations à « faible engagement » à révélé que, sur une période de 3 ans, le premier groupe a vu son bénéfice de 2,06% alors que dans le second groupe ce même bénéfice chutait en moyenne de 1,38%. Sur le Bénéfice, cet écart est loin d’être négligeable !!!
A ce manque à gagner, nous pouvons ajouter les coûts générés par les arrêts de travail et l’absentéisme généré par le stress et l’envie de quitter une situation inconfortable ou peu valorisante.
Les études réalisées sur l’absentéisme aux Etats-Unis ont démontré que ces arrêts de travail et les dépenses de santé liés au stress coûtent aux entreprises américaines entre 150 et 300 millions de dollars par an. Et selon le Bureau Américain des Statistiques du travail, le coût annuel du stress s’élève à 10000$/salarié.
Comme vous pouvez le constater, notre approche quantitative de la performance des entreprises nous détourne des éléments essentiels… Le capital humain !
A quand une ligne du côté de l’actif du bilan sur ce point ? 😉
Oct
15
1 Comment
Leave a reply
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
Merci Florent de cet article qui nous montre bien les coûts que la majorité des entreprises négligent. Du coup, je trouve que la meilleur solution pour éradiquer toute perte (une perte causée par un facteur humain ou une perte causée par un facteur processus) c’est de gérer le système dans sa globalité tout en se basant sur la systémique de l’entreprise et les démarches d’amélioration continue.
H.GUETTARA