Je vous faisais hier la liste des contraintes qui pouvaient limiter le business modèle d’une entreprise… Aujourd’hui je vais vous livrer des pistes pour faire sauter ces barrières et surtout je vais vous dévoiler quel est le business idéal !
Une piste pour faire tomber la plupart des contraintes citées
Quand on balaye la plupart de ces contraintes, on se rend compte que les entreprises ont un potentiel énorme d’expansion par la dématérialisation de leur offre. Je ne suis pas un pro de cette thématique (même si je m’y intéresse de plus en plus), mais globalement, la dématérialisation des offres consiste à vendre du service plutôt que du matériel. Pour Michelin, cela signifie vendre des kilomètres plutôt que des pneus. Pour HP cela signifie vendre des impressions plutôt que des imprimantes. Pour TF1 cela signifie vendre du temps de cerveau disponible plutôt que des espaces pub (heu, Florent tu dis n’importe quoi là…!) ;-D
En plus du potentiel nouveau de croissance par la suppression de la contrainte physique, la dématérialisation des offres est la meilleure alternative qui permet aux entreprises de poursuivre leur croissance sans mettre en péril notre environnement.
La dématérialisation des offres repousse ainsi, la contrainte des ressources, la contrainte de production, la contrainte physique.
Seules subsistent la contrainte de temps et la contrainte du marché, car à la fin de chaque mois de service vendu, il faut fournir les mêmes efforts pour vendre et assurer le service d’un mois d’activité. Ainsi, une activité de bien qui se dématérialise devient toujours plus rentable et permet de décupler l’expansion d’une entreprise. Notons également que si la dématérialisation des offres disjoint la capacité de l’outil de production du chiffre d’affaires, pour autant il restera toujours des équipements à remplacer et donc une logistique à assurer.
Et maintenant roulement de tambour, voici le business modèle qui s’affranchit de la plupart de ces contraintes !
Si vous avez bien suivi la logique, le business modèle idéal serait celui qui parvient à s’affranchir de toutes ces contraintes… Et vous savez quoi ? IL EXISTE !!!
C’est la vente de produits (et non pas de services) dématérialisés. Ce peut-être des produits d’information comme les livres numériques, le e-learning, les templates de documents… Ce peut être des logiciels en ligne comme la suite Google, Aweber, DropBox, les plug in (minimodule de logiciel), des jeux…
Que vous vendiez, un livre numérique ou 500 000, cela vous demande la même charge de travail. Et derrière il n’y a strictement rien à gérer. Tout se fait en automatique : Le marketing, la vente, la livraison, la facturation, l’encaissement…
Quand on en arrive à cette conclusion, on peut se demander pourquoi les médias traditionnels qui bénéficient le plus de matière première dans ce domaine trouvent le moyen de ne trouver aucun business modèle viable sur internet. Et qu’on soit obligé de les financer à coup de millions pour les faire tourner… Tant de Muda, ça m’attriste…! ;-D
Conclusion prospectiviste…
Bref, vous l’aurez compris, l’économie du bien sera remplacée par l’économie du savoir ! Pari de systémicien !!!
Et vous, par quelles contraintes est limité votre business modèle ?
Bonjour Pascal, merci pour vos exemples qui donnent du sens…
Concernant votre commentaire sur « l’allocation illégale du service », je considère personnellement que c’est un mythe, ou au mieux, un comportement marginal issue d’un manque de valeur ajoutée du produit offert. Quand on propose des produits de qualité en ligne, les gens sont prêts à payer… Et comme dans la vie courante ils peuvent même inciter leurs amis à achter le service plutôt que de leur envoyé le pdf. Du moins, c’est ce que j’ai pu constater personnellement. 😉
Au plaisir.
Florent.
Je pense au contraire qu’un système sécurisé limite les ventes… Tout un débat ! 😉
Je comprends parfaitement le business modèle qui consiste à vendre de véritables produits dématérialisés tels que du e-learning, du logiciel, des livres numériques.
En revanche, après avoir suivi quelques actualités sur le fameux « label origine france » ou « produire français », je suis plus plus sceptique pour adapter la dématérialisation aux premiers secteurs listés.
Le fait d’avoir entendu parlé de la problématique de la chaine de valeur dont une partie suffisante (matérielle ou immatérielle) doit être produite en France, m’a fait repensé à cet article.
Je crois comprendre qu’un fournisseur internet vend un produit dématérialisé (un accès internet) et sous-traite la production de matériel d’accès (les box).
Pour l’instant, les constructeurs automobiles, vendent des véhicules mais tendent à vendre des solutions de transport dématérialisées (location longue durée).
Parallèlement, on commence à assister à un phénomène de relocalisation de certaines productions : un vendeur de tablettes tactiles qui rappatrie sa production en France, Rossignol réimplante ses usines en savoie, ce pour des raisons de fiabilité et de réactivité, ou encore pour se recentrer sur son coeur de métier.
Cela ne montre-t-il pas alors les limites de la dématérialisation ? Comment les entreprises, même en sous-traitant ou en délocalisant, peuvent-elles vraiment s’affranchir de la contrainte de production et de la contrainte physique ?
Merci David pour votre question ! 😉
Je pense au contraire que si ces entreprises s’étaient intéressées à la dématérialisation, elles ne seraient jamais tombé dans le piège de la concurrence, de la réduction des coûts et de la délocalisation.
Rossignol pourrait très bien se positionner sur la location de skis…
Concernant les tablettes tactiles, c’est la même chose, on peut très bien vendre de la formation, des programmes complémentaires, de la maintenance…
Sinon, évidemment il y aura toujours des contraintes physiques, mais l’idée c’est de les réduire, car elles permettent de faire un bel effet de levier sur la création de valeur.
Au plaisir.
Florent.