Comment utiliser la matrice de segmentation de marché pour faire ses choix de carrières, l'exemple concret de David

A l’occasion du concours de publication du mois de décembre, j’ai reçu un article qui m’a littéralement bluffé ! Cet article, c’est celui de David, ingénieur en organisation industrielle (et blogueur à ses temps perdus sur etreriche.com).

 

David a eu l’excellente idée de partir de la segmentation de marché que je présente dans mon Manifeste contre la crise pour cartographier ses choix de carrière… Voici son article où il nous présente sa démarche dans le détail… Lisez jusqu’au bout car ça en vaut vraiment la peine ! 😉

 

—————-

J’arrive au terme du premier projet de ma jeune carrière et plusieurs solutions s’offrent à moi. Inspiré par cet excellent site communautaire, je vais tenter d’utiliser certains concepts présentés par Florent pour m’aider à faire les bons choix.

 

Si Florent l’accepte, commençons par détourner le manifeste de la crise à des fins personnelles ;). Mon but, trouver la bonne voie pour décupler mes revenus (par analogie au chiffre d’affaires). Comme on le verra, le décuplement des revenus n’est pas une fin en soi, mais ce sera sûrement le meilleur indicateur pour orienter mes choix.

 

Dans quelle situation suis-je ?

Les situations possibles par analogie avec le manifeste Anti-Crise:

1ère situation : Je suis sans emploi ou en reconversion professionnelle, ponctuellement sans revenus. Je dois chercher un nouvel emploi ou créer un nouveau business.
2ème situation : Je suis en milieu de carrière ou en milieu de missions. J’ai commencé à toucher à tout et on me confie tous types de tâches car on me fait confiance. Mon pouvoir d’achat et mes revenus ne sont pas au centre de mes préoccupations. Le risque est dans la dispersion car je ne sais plus vraiment quelle voie prendre. Il faut me recentrer sur l’essentiel, mon cœur de métier, les objectifs principaux de ma mission.
3ème situation : J’ai un poste qui me plaît, j’ai une situation confortable, mais mon pouvoir d’achat n’évolue pas en dehors d’une fourchette de -5% à +5%. Je ne dois pas me reposer sur mes lauriers.

 

Pendant ces derniers mois, j’étais dans la situation n°2, en plein milieu d’un projet.

 

Aujourd’hui, deux choix s’offrent à moi :
-La situation n°1 : J’ai un désir profond d’entrepreneuriat et de liberté et je pourrai chercher de nouveaux défis dans un business à créer.
-La situation n°3 : L’acquisition des compétences de bases d’un manager et ma connaissance de l’entreprise me permettent d’accepter le poste de responsable de site industriel qui m’est proposé. L’entreprise qui me ferait évoluer à ce poste est clairement elle aussi, dans une situation n°3.

 

Dans chacune des deux situations, j’aurais différents leviers à actionner :
-Soit combattre l’inertie et proposer rapidement un bon produit, simple, avec les bonnes fonctionnalités en m’adressant aux bons clients
-Soit relever le défi de développer les marchés porteurs de l’entreprise qui m’embauche, en capitalisant sur le portefeuille de clients et l’outil de production (selon les principes de l’excellence opérationnelle bien sûr).

 

Mes opportunités de carrières (par analogie aux segments de marché)

 

Dans chacune des deux situations, je peux également identifier plusieurs opportunités de carrière :
-Dans la situation n°1 : Plusieurs idées business
-Dans la situation n°3 : Le poste de responsable de site, mais aussi d’autres postes dans le même groupe ou un poste identique dans une autre entreprise.

 

Pour mieux positionner ses différents segments de marché, il me faut analyser mes compétences techniques et mes compétences commerciales. Dans cette approche « personnelle » de ma carte stratégique, je vois les compétences commerciales comme les critères familiaux, géographiques, de conditions de vies auxquels je peux aspirer ou être « soumis » et que je devrais négocier avec moi-même ou mon entourage.

 

Je vous fais grâce du détail de ces compétences et contraintes pour vous donner le résultat de segmentation de marché. Je ne détaille pas non plus les segments en question qui restent assez personnels (mais je répondrais volontiers aux questions des plus curieux pour apporter quelques précisions).

Résultat : j’ai commencé à écrire cet article pour me faire plaisir et finalement, à la réalisation de la matrice stratégique, j’ai une véritable révélation pour reconsidérer certains segments que je négligeais (notamment le segment n°3 de la situation n°3). Merci Florent !

 

Stratégie…

Mon souhait à long terme est de tendre vers une plus grande liberté de temps (découpler les revenus du temps de travail) et d’espace (pouvoir gérer un business ou une mission depuis n’importe quel endroit en France ou dans le monde.

 

Tactiques…
A la lecture de ma carte stratégique, il parait judicieux d’associer deux types d’activités :
-une activité salariée (segment S3-3) légèrement différente de celle (segment S3-1) que j’envisageais avant de réaliser cette introspection. Cette activité salariée doit me permettre de sécuriser mes revenus et de dégager des excédents nécessaires au lancement d’un business complémentaire. Le segment identifié permet aussi d’abaisser plus rapidement les contraintes liées au temps de travail.
-une activité en tant qu’indépendant (segment S1-2) pour maximiser les revenus non dépendants d’un employeur pour plus de liberté.

 

Techniques…
La principale barrière à faire tomber pour atteindre le segment S3-3 est de convaincre ma hiérarchie de l’intérêt de créer un poste mêlant les compétences d’un responsable de production et celle que j’ai pu acquérir en conduite de projet.
J’imagine plus précisément un poste qui ferait la part belle à l’amélioration continue.
Je file rédiger ma futur fiche de poste !

 

Pour le segment complémentaire S1-2, le challenge consiste à combattre l’inertie (se lancer !) et à tester rapidement un marché de niche avec une première offre simple.
J’ai une offre hyper simple en tête, plus qu’à mettre en production et à se confronter au marché.

 

Conclusion :

Avec cette réappropriation du manifeste anti-crise pour la gestion de ma carrière, j’y vois vraiment plus clair dans mes envies et dans les choix que je vais pouvoir faire dans les semaines à venir. Je suis sûr que cette méthodologie appliquée à l’entreprise va faire des miracles !