:: – Article proposé par Frederic Thomann, conseiller et accompagnateur à la transformation du SI. Ayant pour but de créer de la valeur pour l’entreprise en utilisant ses principaux atouts, vous pouvez le contacter sur son profil LinkedIn. -::
2 – Qu’est-ce que la conduite du changement ?
Un constat bien malheureux, mais peu étonnant
Si on considère le PMI (Project Management Institute), nous aprenons qu’au moins 27% des projets n’ateignent pas leurs objectifs métiers initiaux, et ceci pour des équipes parfaitement matures.
De son côté, le Standish Group et son « Chaos Report » nous dit que les plus importants facteurs clefs de succès sont, dans l’odre :
Le soutien du management et l’implication des individus arrivent en tête et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, les objectifs business et les outils arrivent en fin de liste, alors que la majorité de l’attention est souvent porté sur ces deux derniers facteurs.
Ainsi, tout projet, quelqu’il soit, implique des personnes et des groupes. La prise en compte de ces parties et la prise en charge de leur évolution est primordiale dans la réussite du projet, surtout s’il est organisationnel ou culturel.
Voilà, vous ne pourrez pas dire qu’on en vous avait pas prévenus, comme disait ma maman !
Qu’est-ce que la conduite du changement ?
Lorsqu’un changement est imposé, il provoque chez les personnes des états de deuil des situations antérieures. L’étape de déni se manifeste par des résistances au changement. Plus les changements sont sous contraintes, plus les personnes peuvent avoir des attitudes et comportements allant de la rébellion (étape de colère) à la soumission (étape de démotivation pouvant se teinter de dépression).
La Conduite de changement vise à maîtriser le processus de transformation identitaire d’un individu ou d’un groupe d’individus dans un contexte de changement, qu’il soit désiré ou non.
Il s’agit de prendre en compte la dimension humaine (les valeurs, la culture) au travers d’une démarche de participation, de communication et de formation/coaching dont l’objectif est de permettre la compréhension et l’acceptation par les individus des « nouvelles règles du jeu » résultant du processus de changement.
Pour la majorité des projets, la conduite du changement se résume à « Prévenir du changement » quelques semaines avant, former les individus et fournir un soutien mesuré pendant une période probatoire limitée. Que neni !!! C’est comme appeler Maison d’architecte une maison Merlin. Cela reste une maison, mais bon, combien de temps va-t-elle tenir ? Quelle sera la qualité apportée au client ?
Plus cher ? Oui ! C’est le prix de l’évolution durable, de la construction pérenne.
Typologie des projets selon leur complexité
Les méthodes à employer ne sont bien évidemment pas les mêmes suivant le type de projet. Nous pouvons classer les types de projets suivant leurs complexités techniques et relationnelles :
Exemples de projets difficiles :
Projets relationnellement difficiles :
- Informatisation d’une antenne juridique habituée à travailler sur papier avec des secrétaires à disposition.
- Installation d’une nouvelle décharge d’ordures ménagères à ciel ouvert.
Projets techniquement et relationnellement difficiles :
- Externalisation d’une production informatique chez Bouygues Telecom.
- Construction du TGV Méditerranée à travers les vignobles du Beaujolais…
- Construction d’une centrale nucléaire en Bretagne. Non, je plaisante, c’est un projet IMPOSSIBLE.
Nous traiterons dans ces articles les projets à composante « relationelle forte » (complexe). Pour les projets à composante « technique forte » (compliqué), je vous conseille de vous reporter à une méthode de votre choix : PMI, Prince2, SDLC, XP, Scrum…
C’est ainsi que je différentierais les projets compliqués et les projets complexes :
- Un projet est compliqué s’il nécessite l’assemblage d’un nombre important de parties plus simples (voiture, avions…).
- Un projet est complexe s’il est multi : multi-culturel, multi-service, transversal…
Un projet compliqué fera plutôt appel à une vision analytique, un projet complexe à une vision globale et systémique.
Ainsi, un projet peut en comporter deux, un projet technique d’une part et un projet relationnel d’autre part, qui coexistent et dépendent l’un de l’autre ; et bien entendu nécessite des ressources, méthodes, outils, rythme… différents.
Il va falloir trouver un terrain d’entente ! Si si, c’est possible…
Bonsoir
Voici une très bonne synthèse sur le diagnostic.
Et après…à quand la suite pour la proposition de solutions?
Merci pour le début.
Bonjour,
Je vous propose un cycle : d’abord le sujet et le champ d’application, ensuite quelques outils et méthodes pour s’armer, puis deux méthodes de conduite du changement et au moins un retour d’expérience.
C’est notre cher Florent qui mène la danse des publications 🙂