Il n’y a pas cinquante cas de figure pour lesquels il est possible de mettre en oeuvre le management visuel ! Non, il n’y en a que deux ! Pas trois, pas quatre… Simplement deux !!!
Le premier consiste à utiliser le management visuel pour donner du sens à ce qui est visible.
DONNER DU SENS A CE QUI EST VISIBLE :
Quand on trace des lignes au sol pour identifier la place de chaque chose, alors on donne du sens à ce qui est visible. Cet emplacement n’est pas juste un m² disponible au gré des aléas… Non, c’est un espace dédié à une palette poubelle !
Quand un bâtiment dispose de plusieurs toilettes pour séparer les hommes des femmes, sans management visuel, cette différenciation disparaît… Pour assurer cette séparation, il est nécessaire, là encore, de donner du sens ce qui est visible (ici les deux portes).
Quand une jauge apparaît sur une machine sans que nous sachions quelle est sa position en fonctionnement normal… cela pose problème, car cette jauge qui est visible ne fait pas sens !
Vous comprenez la logique ? L’idée, c’est de percevoir tout autour du poste de travail ce qui peut prêter à confusion et d’y remédier en donnant du sens.
OK, maintenant passons à la deuxième utilisation du management visuel… Peut-être me voyez-vous venir avec mes grands sabots… ;-). Cela consiste à rendre visible ce qui a du sens.
RENDRE VISIBLE CE QUI A DU SENS :
Eh oui, nous croulons sous les informations… Nous avons tellement de données à notre disposition que nous ne savons plus quelles sont celles qui sont pertinentes pour prendre nos décisions. Pire, dans le doute de nous tromper de métrique, nous préférons les multiplier, ce qui ne fait qu’aggraver la situation ! Le management visuel permet de répondre à cette problématique en rendant visible ce qui a du sens.
Par exemple, une entreprise qui se souciera des accidents de travail pourra mettre à l’entrée de son bâtiment le nombre de jours écoulés depuis le dernier accident. Ou encore, il sera possible d’afficher un plan de l’entrepôt en positionnant des oeillets aux endroits où sont survenus les accidents.
Vous voyez, dans ces deux cas, il ne s’agit pas de donner du sens à ce qui est visible (un accident du travail qui a eu lieu plusieurs mois en arrière n’a rien de visible), mais de rendre visible ce qui fait sens pour l’entreprise, l’équipe, le service…etc.
Le scrumboard est un autre exemple de management visuel qui rend visible quelque chose qui a du sens. Dans les développements informatiques, ce qui est produit n’a pas d’existence physique. Une ligne de code n’a rien de physique contrairement à un produit manufacturé. C’est pour cela que le scrumboard est si puissant ! C’est parce qu’il matérialise les fonctionnalités à développer (stories) et permet de visualiser les encours… C’est-à-dire les développements qui sont entamés sans être finalisés. Sans scrumboard, personne ne saurait où en sont les développements. Tout à coup avec le scrumboard, la matière qui passe dans le processus prend du sens… Et c’est grâce au management visuel !
De votre côté, avez-vous identifié ce qui est visible dans votre environnement de travail et qui gagnerait à avoir du sens ? Et inversement, avez-vous fait en sorte de rendre visible tout ce qui avait du sens sur votre processus principal ? 😉
Très bon cette synthèse en 2 phrases, j’aime beaucoup, c’est très clair ! Je la ressortirai !
Erwan
Content que ça te plaise… 😉 C’est tiré de « L’usine s’affiche », le livre de référence sur le Management Visuel !
Intéressant, car je l’ai lu mais n’avais pas été marqué par ces 2 phrases, en tout cas pas assez pour m’en souvenir. Mais quand c’est bien expliqué sur un blog, ça ressort clairement 🙂 Merci
Très juste. J’imagine renforcer l’efficacité de mes Gemba walks en appuyant mon attention sur le management visuel. Peut être certains ont ils un support (formulaire) intégrant ce point de « contrôle »?