Décidément, je continue d’être étonné des citations de W. Edwards Deming : elles ne me plaisent pas du tout …
Une offre nouvelle viendra évidemment du producteur : comment faire autrement ?!
Mais elle ne sera une ‘innovation’, ç-à-d. une nouvelle offre qui se vend, seulement s’il y a des clients !
Et elle n’existera que si des fournisseurs permettent au producteur de la produire : ceux-ci sont d’ailleurs très souvent les garants d’une innovation !
Et si des distributeurs la mettent en avant …
A quoi donc sert la citation ci-dessus ???
Ou peut-être a-t-il voulu dire qu’être à l’écoute des clients est important pour savoir si un produit correspond à la demande mais que c’est finalement de la compétence du « producteur » ici à prendre dans le sens « Concepteur » de transformer les besoins des clients en innovation durable. Le client achète mais ne produit pas … mais peut-être suis-je trop polarisé par les citations de W. Edwards Deming.
Et bien moi je suis complètement d’accord avec Deming.
Les clients et les utilisateurs sont incapables de savoir à l’avance ce dont ils ont besoin.
Dans les années 80 quand on demandait aux gens s’ils aimeraient avoir un téléphone mobile ils répondaient « A quoi cela me servirait puisqu’il y a des cabines à tous les coins de rue ! »…
Peut-on imaginer également qu’un groupe de consommateur se manifeste un jour pour exprimer le besoin de s’exprimer avec 140 caractères… Même si j’ai encore du mal à comprendre le phénomène force est de constater que Twitter propose un service qui répond à un véritable besoin.
Ce qui distingue une innovation d’une invention, c’est certe sa diffusion… Mais sans l’abnégation du producteur à itérer avec son marché, jamais aucune innovation ne verrait le jour.
Ca n’engage que moi… Et c’est en cela que je suis complètement d’accord avec Deming ! 😉
nous convergeons : l’expression du besoin n’est pas simple ! mais le besoin existe, même si la demande est formulée en termes de solutions banales : déjà Henry Ford notait que les gens demanderaient des chevaux plus rapides … et Jobs
et l’offre ne devient innovation que si le client la reconnaît comme une réponse à son besoin
l’issue est dans le dialogue entre client et fournisseur ! ils sont interdépendants : c’est l’intérêt de la démarche ‘système’ n’est-ce pas Florent ?!
et il ont bien besoin d’outils pour les aider à dialoguer (même s’ils ne les demandent pas 😉
c’est ce que je trouve dommage dans la citation de Deming : elle ne pousse pas au dialogue !
J’ai longtemps pensé que les besoins auxquels répondent les innovations étaient des besoins latents… Aujourd’hui, je pense qu’un les besoins ne pré-existent pas… Ils émergent au contact de la solution. Subtilité de systémicien que vous apprécierez j’en suis sûr. 🙂
Sur le fond oui nous convergeons… Après, n’oublions pas que ce n’est qu’une citation qui par définition se doit de faire quelques raccourcis pour être impactante.
Ici l’idée c’est juste de dire que le client connais pas ses propres besoins et que c’est au producteur d’imaginer ce qu’ils pourraient être.
Merci, cet article de Philippe Silberzahn reprend en effet l’argument de l’intérêt d’innover pour les non-consommateurs: je suis absolument d’accord ! C’est pourquoi l’ouvrage collectif ‘Valeur(s) & Management’ incluait un chapitre sur la stratégie Blue Ocean, basée exactement sur ce point. Les utilisateurs potentiels d’une innovation ne peuvent pas la demander puisqu’ils l’ignorent. Mais ne pourront être enthousiasmés que si elle répond à un besoin ! Que celui-ci soit latent ou se concrétise au moment de l’offre ne change en fait rien… à part que si vous innovez au petit bonheur la chance ou en comptant sur le génie de vos équipes, vous ratez une magnifique occasion d’innover systématiquement ! Comme le font ceux qui utilisent les méthodes Valeur(s) 😉
Décidément, je continue d’être étonné des citations de W. Edwards Deming : elles ne me plaisent pas du tout …
Une offre nouvelle viendra évidemment du producteur : comment faire autrement ?!
Mais elle ne sera une ‘innovation’, ç-à-d. une nouvelle offre qui se vend, seulement s’il y a des clients !
Et elle n’existera que si des fournisseurs permettent au producteur de la produire : ceux-ci sont d’ailleurs très souvent les garants d’une innovation !
Et si des distributeurs la mettent en avant …
A quoi donc sert la citation ci-dessus ???
Ou peut-être a-t-il voulu dire qu’être à l’écoute des clients est important pour savoir si un produit correspond à la demande mais que c’est finalement de la compétence du « producteur » ici à prendre dans le sens « Concepteur » de transformer les besoins des clients en innovation durable. Le client achète mais ne produit pas … mais peut-être suis-je trop polarisé par les citations de W. Edwards Deming.
Et bien moi je suis complètement d’accord avec Deming.
Les clients et les utilisateurs sont incapables de savoir à l’avance ce dont ils ont besoin.
Dans les années 80 quand on demandait aux gens s’ils aimeraient avoir un téléphone mobile ils répondaient « A quoi cela me servirait puisqu’il y a des cabines à tous les coins de rue ! »…
Peut-on imaginer également qu’un groupe de consommateur se manifeste un jour pour exprimer le besoin de s’exprimer avec 140 caractères… Même si j’ai encore du mal à comprendre le phénomène force est de constater que Twitter propose un service qui répond à un véritable besoin.
Ce qui distingue une innovation d’une invention, c’est certe sa diffusion… Mais sans l’abnégation du producteur à itérer avec son marché, jamais aucune innovation ne verrait le jour.
Ca n’engage que moi… Et c’est en cela que je suis complètement d’accord avec Deming ! 😉
nous convergeons : l’expression du besoin n’est pas simple ! mais le besoin existe, même si la demande est formulée en termes de solutions banales : déjà Henry Ford notait que les gens demanderaient des chevaux plus rapides … et Jobs
et l’offre ne devient innovation que si le client la reconnaît comme une réponse à son besoin
l’issue est dans le dialogue entre client et fournisseur ! ils sont interdépendants : c’est l’intérêt de la démarche ‘système’ n’est-ce pas Florent ?!
et il ont bien besoin d’outils pour les aider à dialoguer (même s’ils ne les demandent pas 😉
c’est ce que je trouve dommage dans la citation de Deming : elle ne pousse pas au dialogue !
J’ai longtemps pensé que les besoins auxquels répondent les innovations étaient des besoins latents… Aujourd’hui, je pense qu’un les besoins ne pré-existent pas… Ils émergent au contact de la solution. Subtilité de systémicien que vous apprécierez j’en suis sûr. 🙂
Sur le fond oui nous convergeons… Après, n’oublions pas que ce n’est qu’une citation qui par définition se doit de faire quelques raccourcis pour être impactante.
Ici l’idée c’est juste de dire que le client connais pas ses propres besoins et que c’est au producteur d’imaginer ce qu’ils pourraient être.
je vous invite à lire l’article de Philippe Silberzahn
http://philippesilberzahn.com/2014/10/27/dangers-orientation-client-en-situation-de-rupture-1-ignorance-non-consommateurs/#more-3887
Merci, cet article de Philippe Silberzahn reprend en effet l’argument de l’intérêt d’innover pour les non-consommateurs: je suis absolument d’accord ! C’est pourquoi l’ouvrage collectif ‘Valeur(s) & Management’ incluait un chapitre sur la stratégie Blue Ocean, basée exactement sur ce point. Les utilisateurs potentiels d’une innovation ne peuvent pas la demander puisqu’ils l’ignorent. Mais ne pourront être enthousiasmés que si elle répond à un besoin ! Que celui-ci soit latent ou se concrétise au moment de l’offre ne change en fait rien… à part que si vous innovez au petit bonheur la chance ou en comptant sur le génie de vos équipes, vous ratez une magnifique occasion d’innover systématiquement ! Comme le font ceux qui utilisent les méthodes Valeur(s) 😉
Et
C’est tout à fait normal que l’innovation vient du producteur pas du client, mais si vous avez dit le contraire c’était vraiment INNOVANT 😉