:: – Voici une série d’articles proposée par Clément HOSTACHE,
chef de projet et accessoirement passionné par la Théorie des Contraintes – ::
Les limites de l’approche classique
Nous avons découvert au fil des articles précédent le déroulement de l’approche classique des Thinking Processes pour une démarche d’amélioration d’une organisation. Bien que perçue comme très efficace pour beaucoup de ses adeptes, l’approche classique des Thinking Processes présente cependant plusieurs inconvénients.
L’investissement nécessaire :
En découvrant les TP, vous avez pu vous rendre compte que la mise en œuvre de ces derniers est particulièrement longue. La construction des différents arbres peut facilement prendre plusieurs jours, et donc décourager les acteurs du chantier d’amélioration.
La difficulté de détermination de la cause profonde :
H. William Dettmer a observé régulièrement lors de ses interventions que pour une même situation plusieurs personnes ne trouvent pas nécessairement la même cause profonde. Soulignons que cela n’empêche pas de pouvoir obtenir, par deux chemins différents, des résultats considérables. En revanche, pour une approche se voulant la plus scientifique possible, ce manque de répétabilité est quelque peu gênant.
La difficulté d’établir un « bon nuage » :
Le diagramme de résolution de conflit est probablement l’outil le plus connu des Thinking Processes. Son fonctionnement est en effet très facile à appréhender. Pourtant, il est réputé chez de nombreux praticiens comme l’un des plus difficiles à maitriser.
Conclusion :
Les Thinking Processes traditionnels proposés par Goldratt sont une approche complète et très puissante pour résoudre les problématiques d’une organisation, et lui permettre de faire un grand saut dans un processus d’amélioration continue. Ils permettent de répondre précisément aux trois questions fondamentales à se poser lorsque l’on veut améliorer un système (Quoi changer ? – Vers quoi changer ? – Comment procéder au changement ?), ce qui ne laisse aucun doute quant à la marche à suivre lors de la mise en œuvre de la solution.
En revanche, cet arsenal d’outil est lourd, et ne peut être facilement utilisé par un novice sans de longues heures d’(auto)formation, et/ou la présence bienveillante d’un consultant suffisamment expérimenté dans le domaine pour accompagner la démarche.
Dans le prochain article, nous tenterons de découvrir un outil permettant une analyse de la situation et la mise en place d’un plan d’action beaucoup plus simples et rapides.