::- Article proposé par David JOB, Consultant en Excellence Opérationnelle -::
::- Pour une nouvelle originale sur un Projet 5S -::
Cet épisode fait partie d’une série d’articles sur un projet 5S diffusée chaque lundi.
Si vous n’avez pas suivi le début :
Prologue
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Episode 5
Episode 6
Episode 7
Episode 8
Episode 9
La création des standards
Le matin suivant, nous avions failli assister à une bagarre dans l’atelier :
Marcel avait saisi Francis, un ouvrier du magasin par le col back et l’avait poussé contre le mur.
– Ici c’est notre zone, elle est clean, on a fait du 5S, alors tu viens pas y mettre tes ordures c’est clair ?
– Ca va calme toi, Marcel, excuse moi !
Il avait eu raison de ne pas surenchérir car Marcel avait des proportions de lanceur du poids tandis que Francis devait pesait 75 kg tout mouillé.
De cet incident, j’en avais retiré deux points : le premier c’est que le message était passé et que les ouvriers avaient pris cœur au projet, le second qu’il était grand temps de passer à la création des standards et de réaliser les audits avant que le naturel ne revienne au galop.
Le standard était le référentiel auquel allait par définition se référer toute personne qui devait occuper le poste de travail, qu’il s’agisse d’un ouvrier attitré, temporaire ou même un auditeur.
Lors de l’aménagement des tiroirs, nous avions déjà établis quelques standards lorsque nous avions creusés dans la mousse la forme des outils, pris en photos le tiroir tel qu’il devrait à chaque fois être, ou encore tracé la forme des bagues sur le mur.
A cela devait s’ajouter, et comme la méthode était visuelle le support photographique serait préféré, les photos du poste mis au 5S.
Si un incident comme celui de ce matin avait pu se produire, c’est que le marquage au sol, qui se limitait à un traçage du périmètre en jaune, n’était pas assez clair.
Nous avions donc pensé à y adjoindre une série de pictogramme, que nous peindrions au pistolet au milieu de la zone, comme par exemple l’image d’un Clark pour privilégier un seul endroit de déchargement.
Nous voulions aussi mettre le logo accès réservé aux personnes autorisées aux endroits sensibles, ou une connaissance des machines et des matières était indispensables.
Nous avions donc créé un guide visuel du poste de travail, reprenant tous les endroits où un standard avait été défini : tiroir, mousse creusée, couleur de sol, pictogrammes.
Ce fascicule d’une dizaine de pages était reproduit en 2 exemplaires papiers : un qui serait stocké sur le comptoir 5S et un à destination du chef d’équipe.
La version électronique était stockée sur le serveur à l’adresse des documents du projet et servirait de base aux auditeurs.
Ce document étant un document qualité, il allait être géré comme tel : validation du document, suivi des changements et gestions des versions.
Nous avions donc notre matière première pour former les premiers auditeurs du 5S de l’usine.