::- Article proposé par David JOB, Consultant en Excellence Opérationnelle -::
::- Pour une nouvelle originale sur un Projet 5S -::
Cet épisode fait partie d’une série d’articles sur un projet 5S diffusée chaque lundi.
Si vous n’avez pas suivi le début :
Prologue
Episode 1
Episode 2
Episode 3
Episode 4
Dans le vif du sujet…
Nous pouvions donc vraiment commencer à travailler…
A l’instar d’un archéologue qui quadrille son terrain, nous avions divisé le poste de travail en autant de parties qu’il y avait de zones sur lesquels un 5S pouvait être réalisé.
Et cela nous l’avions schématisé sur le plan de l’atelier que m’avait fourni le bureau des méthodes, je l’avais zoomé sur l’atelier de remplissage et, avec l’aide du bureau d’étude, sorti les plans au format A1. J’avais repassé les limites de la zone de l’atelier pilote au feutre rouge et indiqués avec ce même feutre sur chaque armoire, machine, emplacement de palette, desserte…un code R – comme Remplissage- suivi d’un n° chronologique, R1, représentant par exemple une desserte du poste de remplissage.
Ce plan représentait la baseline spatiale de notre travail. Au fur et a mesure de l’avancement du chantier, celui-ci verrait les zones coloriées en vert et la date d’achèvement indiquée.
J’avais mordu de 3m² sur l’atelier afin de dédier une zone de communication visuelle : j’y avais fixé un panneau au mur, – Le 5S board – sur lequel était écrit le titre: « 5S… No Stressss » et le slogan rappelé « Mon poste de travail, j’y suis huit heures par jour, alors pourquoi ne pas en faire un coin agréable ? ».
Bien entendu, ce plan y était affiché.
La desserte R1 comportait 5 tiroirs. Je pris d’abord une photo d’ensemble du meuble, puis une photo en plan moyen qui la montrait avec son environnement proche, enfin une vue rapprochée, qui montrait son état général de propreté.
J’ouvrais ensuite les tiroirs un à un et sans rien toucher, tel un policier scientifique sur une scène de crime, pris un cliché du tiroir dans son ensemble, puis une ou deux vues de détails, en fonction de l’état de rangement et propreté.
L’avantage de prendre de nombreuses photos était double : premièrement il s’agissait de créer un référentiel zéro, un « avant », un « plus jamais ça ». Ensuite, tant que l’objet était dans son environnement, on ne le voyait pas, une fois focalisé et soumis à une analyse, les détails apparaissaient. Cette décontextualisation était très importante.
Je déchargeais donc les 30 clichés pris de R1 sur mon laptop, créait une présentation avec un logiciel de diapositives, et réunit toutes l’équipe, devant la desserte autour de mon ordinateur.
L’effet de la décontextualisation était immédiat, chaque ouvrier commentait la slide comme s’il découvrait le meuble ou la partie du meuble pour la première fois. Je notais leur remarque, et les commentais parfois avec eux. Il ressortait des futures actions surtout du « sort » et du store mais aussi du « shine ».
J’avais choisi une photo particulièrement significative pour afficher sur notre 5S board.
René Goupil et Roger Hol m’avaient accordé une demi-heure quotidienne pour avancer dans les chantiers 5S.
Dès le lendemain nous démarrerions donc le « Sort » de la desserte R1
En résumé
1-j’ELIMINE les objets inutiles en me demandant si je peux les réemployer ou les recycler.si non je les jette
2-Je RANGE tout ce qui reste, après élimination, plus ou moins loin de moi, en fonction de la fréquence,du lieu d’utilisation et de la facilité de manutention.
3-Ensuite je NETTOIE et j’INSPECTE pour détecter les fuites, salissures.
4-Je STANDARDISE
5-Je RESPECTE les règles et j’améliore les standards (PDCA)