Roger n’était pas seul, il était accompagné de quelques investisseurs et de son manager américain ; une palette d’huile qui avaient déjà à plusieurs reprises montrés leurs intérêts dans nos travaux d’amélioration continue.
Je n’étais qu’à moitié impressionné, après tout ils boivent, mangent et dorment comme nous ces gens là – peut être pas un peu moins en ce qui concernent le sommeil, mais nous sommes aussi fait de chair et d’os !
Ce qui n’était pas le cas du reste de l’assistance, je sentais de façon très perceptible la pression monter et le rosé des joues de Thierry avait disparu au profit d’un blanc digne des meilleures (SIC !) publicités de lessive.
Nous savions que nous devrions leur rapporter mais le timing était un tantinet avancé, nous avions prévu de présenter la synthèse de nos travaux le lendemain après midi – le traditionnel : « presents results and celebrate » qui clôture un blitzkaizen la dernière après midi.
La bonne question qui se posait maintenant était : comment d’une part rassurer mon équipe et faire baisser la pression et ensuite comment gagner du temps pour préparer la présentation car je ne voulais absolument pas que les efforts investis cette semaine de dur labeur soient réduits à néant à cause d’une synthèse bâclée rédigée sous pression à la va vite ;
Cette phase était suffisamment sérieuse avec des enjeux suffisamment élevé que pour ne pas être sous estimée.
Roger ayant compris mon regard sévère qui disait à peu près : pourquoi tu me fais un coup pareil ? Tu aurais au moins pu me prévenir ! Pris la parole :
– « M Robertson, notre président s’intéresse beaucoup à ce que vous faites, il tenait à vous préciser qu’il assistera demain aux conclusions de vos travaux »
Je commençais à comprendre : M Robertson avait du remettre le cas Steelpro et l’appel d’offre Airflight[1] sur la table, Roger Goupil avait eu besoin alors de justifier nos actions et avait dû proposer à son chef de passer nous voir.
Plus de peur que de mal, donc ; une simple visite de courtoisie… en attendant la confrontation à la réalité du lendemain.
Nos directeurs partis, je sentis le soulagement de l’auditoire, ce qui répondait donc à mes deux inquiétudes de tout à l’heure : nous pouvions naviguer sous une météo en de dépression.
Ce passage inopiné de notre management me donnait l’occasion de rappeler à l’équipe que le but de notre projet était justement le positionnement par rapport à ce concurrent et l’exploitation de meilleur de notre créativité en vue de faire la différence : gamme, ou méthode de travail ou les deux…
Quelqu’un de bien informé avait réussi à obtenir quelques données importantes sur Steelpro : leurs deadlines, leurs produits…
Notre conclusion du lendemain devrait se baser sur ce benchmark.
[1] Voir le Prologue
:,: – Article proposé par David JOB, Consultant en Excellence Opérationnelle – :,:
J’ai reçu la fiche 1 puis 4-5-6-7. Je n’ai pas la fiche 2 et3
Pouvez-vous me les transmettre?
Merci beaucoup DS