Olivier d’euKlide nous propose de passer en revue l’ensemble des erreurs du Titanic pour en tirer les leçons nécessaires à la bonne gestion de nos entreprise. L’article d’introduction est en ligne depuis vendredi dernier… Et tous les articles de cette semaine seront dédié à ce naufrage.
Par ailleurs cet article rentre dans le cadre du concours de publications… Merci à Olivier pour sa participation ! 😉 Vous avez jusqu’à ce soir minuit pour participer à vôtre tour, n’hésitez donc pas à m’envoyer vos contributions par mail sur f.fouque[AT]excellence-operationnelle.tv
:: – Article proposé par Olivier Jadzinski, entrepreneur et blogueur sur euKlide – ::
Cet article aborde les problèmes qui ont causé le naufrage du Titanic … et qui pourraient aussi couler votre entreprise si vous n’y prenez pas garde.
2. L’orgueil … dû au prestige
Quelques heures avant la catastrophe, le Président de la compagnie « White Star Line » qui participait à la traversée inaugurale reçut un message provenant d’un navire grec. Ce dernier signalait des banquises et icebergs sur l’itinéraire précis du Titanic.
Au lieu de s’inquiéter de ce qui lui était rapporté et de réfléchir à comment éviter la « confrontation », , le Président rappela au Commandant de Bord que le Titanic devait arriver à l’heure prévue pour bénéficier de la presse … et incitait de ce fait le Commandant à ne pas ralentir, sinon il n’aurait pas été à l’heure, et encore moins à changer de parcours, ce qui allongerait le temps de la traversée.
Dans toute entreprise, il faut savoir stopper la machine quand il le faut. Que faites-vous pour des raisons de prestige seul ? La performance n’est-elle pas privilégiée au détriment de la qualité ?
N’entreprend-on pas d’autres étapes avant d’avoir fini les précédentes ?
Or le Titanic a montré qu’une simple éraflure, bien que quasiment invisible, peut causer d’énormes soucis.
La perte de la qualité est le plus gros défaut de la course au prestige.
La perte de la capacité à manager est le plus gros risque que nous fait courir l’orgueil.
Attention à ne pas mettre en balance les dangers qui nous guettent et le prestige qui nous hante.
Notre prestige vient de notre capacité à surmonter les dangers, à adapter la vitesse conforme aux possibilités et non dictée par notre votre volonté personnelle ( ou collective ).
3. L’information et sa transmission
Les officiers n’ont prêté aucune attention au message d’alerte leur indiquant la présence d’icebergs. Ils pensaient qu’avec un tel bateau qu’ils avaient le temps de voir si un danger se profilait à l’horizon … surtout par ce temps ensoleillé et cette mer calme.
D’autant que personne, à part l’opérateur radio, n’eut connaissance du télégramme le plus alarmant, tous occupés à envoyer et recevoir des messages des passagers euphoriques, qui écrivaient à tous leurs amis leur joie d’être sur le Titanic.
Dans l’entreprise, le fait de reconnaître et de donner du sens à l’information, combien de messages nécessaires à l’entreprise ne sont pas transmis, de rendez-vous non notés, non confirmés ?
Combien de comptes-rendus ne sont pas lus ? Quelles décisions n’exécute-t-on pas à cause de cela ?
Qui, dans l’entreprise, tient effectivement son rôle ? Ou pense tenir son rôle ?
Combien de messages diffusons-nous sans savoir s’ils ont été entendus ? Perçus ? Compris ? Et acceptés ?
Comment sont organisés le tri, la circulation, l’interprétation de l’information et les hommes choisis sont-ils compétents dans la fonction qui leur incombe ?
Retrouver dès demain, la suite des erreurs du Titanic à ne surtout à reproduire…